lundi 16 mars 2015

Projet Dyamant : le making-of (part tou)

Rebonjour à tous, bande de petits fans curieux.
Plus qu'une semaine avant le festival Cap Bulles qui aura lieu en notre belle ville de Soignies le dimanche 22 mars prochain, nous continuons donc avec le petit making-of du projet Dyamant en plusieurs épisodes montrant entre autres choses le fonctionnement de notre collectif Synapses (qui a osé dire dysfonctionnement ???).
Si vous n'avez pas encore lu Dyamant, je ne vais pas vous spoiler complètement la lecture, mais il est clair que quelques détails que j'exposerai ici lèveront un peu le voile sur certaines parties du récit. Vous voilà prévenus.



Aujourd’hui, des éléments historiques dans une histoire loufoque

Ceux qui me connaissent savent que j’aime l’Histoire. Sans en avoir fait une passion, j’ai une vraie curiosité sur le passé qui remonte probablement à ma tendre enfance où j’attendais avec impatience la diffusion de l’épisode de Il était une fois l’homme sur FR3 et que mon père, dans la foulée, nous achetait à mon frère et moi le livret de l’épisode de la semaine (petite séquence nostalgie, snif, que c'est émouvant !).

Bref, tout ça pour dire qu’au moment d’écrire les scénarios de chacun de mes petits camarades, je me suis plongé assez largement dans mes livres d’histoire, et dans Wikipedia, à la recherche d’éléments qui seraient intéressants à exploiter.
Pour ceux que ça intéresse, en voici les principaux. Tous les éléments en gras ont trouvé leur place dans le récit...

Le sud de l’Espagne regorge de sites datant du paléolithique. C’est d’ailleurs également une des régions où l’homme de Neanderthal aurait survécu le plus longtemps. Mais bon j’avoue que j’aurais pu choisir n’importe quel autre endroit d’Europe pour démarrer mon récit. Je voulais juste un endroit près de la mer.
L’Atlantide est forcément un mythe fortement associé à l’idée d’un cristal. Entre le cristal des atlantes et l’extraction supposée d’un métal appelé orichalque, j’avais de quoi construire mon histoire. Poseidonis comme capitale, et Posidonia comme nom de la reine viennent aussi des récits de Platon.
Le récit sur les vikings est clairement celui qui contient le plus de références historiques réelles. Aux alentours de l’an 996, Leif Erickson, fils d’Erik le Rouge, après une tournée en Norvège où il rencontra le roi Olaf et se convertit au christianisme, retourna en Islande (dans le village de Brattahlid, situé dans le fjord de Tunulliarfik), en compagnie entre autres d’un moine chargé d’évangéliser la communauté. Erik le Rouge accueillit très mal la foi chrétienne. C’est sa femme (la mère de Leif) qui finalement le convaincra de faire construire une église dans le village. Sans qu’il y ait lien de cause à effet comme dans mon récit, Leif, sur base de récits d’un marin nommé Bjarni Herjólfsson qui affirmait avoir aperçu une terre plus à l’ouest de l’Islande un jour où il avait dérivé, se lancera dans une expédition et découvrira en effet cette terre qu’il appellera Vinland (et non, pas « Amérique » comme cet abruti de Bjorn voulait le faire).
Lorsque Hernán Cortés débarque au Mexique, c’est bien Moctezuma II qui est empereur du puissant empire Aztèque dont la capitale, Tenochtitlan sur les rives du lac Texcoco (future Mexico-city), a servi de décor au quatrième récit de Dyamant. Grâce à Dyamant, vous savez maintenant ce qui a poussé l’empereur à accueillir Cortés comme une incarnation du dieu Quetzalcoatl (le serpent à plume bien connu, plus connu en tout cas que Mixcoatl, le serpent de nuages, auquel fait référence le grand prêtre dans un juron).
Le 20 juin 1792, à l’initiative des Girondins, la foule envahit le château des Tuileries. Le roi Louis XVI laisse faire, faisant ainsi échouer la manifestation qui ne dégénérera pas (contrairement à celle d’août plus tard). Présent à Paris ce jour-là, un jeune lieutenant du nom de Bonaparte aurait manifesté alors son mépris pour l'impuissance de Louis XVI. Ce dernier signe, quelques jours plus tard, le brevet de capitaine du futur empereur; ce sera l'un de ses derniers actes publics.
Coloma est une localité située dans le Comté d'El Dorado en Californie. Coloma abrite le site où James W. Marshall a découvert de l'or à Sutter's Mill sur les berges de l’American River en 1848, ce qui entraîna par la suite la ruée vers l'or en Californie. La localité compte actuellement quelque 300 habitants.
Alphonse Gabriel "Al" Capone fut le parrain de la mafia de Chicago de 1925 à 1932. Il installa son quartier général dans le Lexington Hôtel, surnommé le « château Capone », qui sera démoli en 1995. La Prohibition lui a permis d’amasser assez d’argent pour pouvoir créer et diversifier un réseau le liant à d’autres groupes criminels : à New York, dans le New Jersey, à Buffalo, à Cleveland, à Kansas City, au Canada et dans les Caraïbes. Le 5 juin 1931, il est inculpé pour fraude fiscale et arrêté par celui qui lui a mené une lutte sans merci depuis plusieurs années : Eliot Ness.

Pour ceux qui en douteraient, j'étais assez à cheval sur certains éléments pour obliger ce pauvre Rémi à revoir sa case finale dans l'histoire Aztèque.
En effet, il avait dessiné une magnifique vue de Tenochtitlan, sur base d'un document historique, avec... trois magnifiques caravelles sur l'eau en face de la ville.
Le petit souci, c'est que l'eau, c'est un lac intérieur, et donc que ces caravelles ne pouvaient pas s'y trouver: les troupes de Cortés sont arrivées à pied, depuis la côte Atlantique où les bateaux étaient restés.
Après une courte discussion, on a décidé de virer les caravelles au montage. Le document ci-dessous (et la planche originale) sont donc des collectors !




La dernière case originale avant nettoyage et avant escamotage des caravelles, de Rémi Depreester


Etant donné l’exactitude de tous les faits ci-dessus, il est clair que les deux autres récits, qui se passent dans le futur, contiennent eux aussi une grande part de vérité. On en reparle en 2214 et en 2189 pour faire le point.
D'ici là j'aurai sans doute l'occasion de vous montrer comment le découpage et la mise en place du dessin s'est faite chez quelques-uns d'entre nous.

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